|
|
De nouveaux indicateurs sur la langue du travail au Québec |
|
|
Office québécois de la langue française |
|
|
|
|
|
Texte |
Québec, le 5 juin 2006
Dans le cadre de son mandat d’assurer le suivi de la situation du français au Québec, l’Office québécois de la langue française (OQLF) rend public aujourd’hui le deuxième fascicule d’indicateurs linguistiques de la collection « Suivi de la situation linguistique ».
Ce fascicule intitulé Langue du travail : indicateurs relatifs à l’évolution de la population active et à l’utilisation des langues au travail en 2001 compte 19 indicateurs. Les données proviennent des recensements de 1991, 1996, et 2001 pour les huit premiers indicateurs regroupés sous la thématique « Population active et marché du travail (1991-2001) », et du recensement de 2001 pour les onze autres indicateurs qui traitent de l’utilisation des langues au travail. Il importe de préciser que ces derniers ont été élaborés à partir de données recueillies, pour la première fois, en 2001.
Les huit indicateurs de la première partie permettent d’affirmer que le marché du travail est de plus en plus favorable au groupe de langue maternelle française, mais que des disparités persistent entre les groupes linguistiques. On doit principalement retenir que :
• le groupe de langue maternelle française affiche, en 2001, le plus haut taux d’activité et le plus faible taux de chômage des trois groupes linguistiques à l’étude;
• la proportion des emplois occupés par les personnes de langue maternelle française est demeurée stable (82 %) entre 1991 et 2001.
Par ailleurs, il faut aussi reconnaître que :
• les personnes actives de langue maternelle française affichent le plus faible taux de bilinguisme (connaissance du français et de l’anglais);
• elles ont un taux de diplomation postsecondaire généralement inférieur à celui des autres groupes linguistiques;
• elles affichent également la plus faible proportion de personnes occupant des postes de niveau plus élevé (administrateurs, professionnels et techniciens) des trois groupes linguistiques.
Les onze indicateurs de la deuxième partie traitent de l’utilisation du français, de l’anglais et des autres langues au travail en 2001, selon certaines caractéristiques personnelles et d’autres caractéristiques propres à l’emploi occupé. On doit principalement retenir que :
• la langue du travail est liée de façon importante au lieu de travail, 72,4 % des personnes qui travaillent dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal le font principalement en français, tandis que cette proportion est de 92,8 % ailleurs au Québec;
• les caractéristiques individuelles ont une grande incidence sur l’emploi du français comme principale langue de travail, les proportions d’utilisation étant, dans l’ensemble du Québec, de 92,8 % pour les travailleurs de langue maternelle française, de 22,5 % pour ceux de langue maternelle anglaise et de 42,7 % pour ceux de langue maternelle tierce;
• la période d’immigration des travailleurs de langue maternelle tierce influe sur la langue de travail : ceux qui ont immigré depuis 1991 utilisent moins le français (43,9 %) au travail que ceux ayant immigré entre 1971 et 1990 (51 %);
• l’utilisation de l’anglais au travail est une réalité surtout montréalaise : 4,4 % des travailleurs de l’extérieur de la région métropolitaine de Montréal utilisent principalement l’anglais au travail, tandis que cette proportion est de 18,5 % dans la RMR de Montréal et de 24,5 % dans l’île;
• alors que 84,9 % de la main d’œuvre de langue maternelle française travaille principalement en français dans l’île de Montréal et 74,3 % de la main d’œuvre de langue maternelle anglaise, en anglais; les travailleurs de langue maternelle tierce se montrent partagés entre le français et l’anglais : 40,1 % travaillant principalement en français et 38,9 %, en anglais.
On peut consulter la version électronique du deuxième fascicule en cliquant sur l’onglet Suivi de la situation linguistique dans le site Web de l’Office québécois de la langue française.
Source en ligne : http://www.oqlf.gouv.qc.ca/office/communiques/2006/20060606_fascicule2.html
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| |
|
|
|
Secteur |
Sociétés / Groupes |
|
|
|
| | Autres textes de cet auteur |
| |
|
Le français à la télévision québécoise | Office de la langue française, médias, médias électroniques, télédiffusion, langue française, français parlé, comportements linguistiques | «La question de la langue des médias et de son influence éventuelle sur le français parlé au Québec fait assez souvent l’objet de débats. L’étude lancée aujourd’hui cherche à décrire les comportements linguistiques réels observés dans ce média au Québec et à vérifier dans quelle mesure la télévision québécoise diffuse un modèle de français » ... |
|
|
|
|
De nouveaux indicateurs sur la langue du travail au Québec | Office québécois de la langue française | Office de la langue française, affaires, économie, marché du travail, statistiques, diplomation, immigration | Ce fascicule intitulé Langue du travail : | La Charte québécoise de la langue française et la langue du travail | Marc Chevrier | Avec la Charte de la langue française, la faculté de communiquer en français au Québec avec les organes publics et dans les entreprises, les ordres professionnels et les syndicats devient un droit fondamental (82). Ainsi tous les travailleurs du Québec se voient reconnaître le droit d'exercer leurs activités en français. La Charte précise que les communications écrites entre l'employeur et son personnel doivent se dérouler en français ; de même, les conventions collectives et les sentences arbitrales sont rédigées en français, la traduction en anglais de ces sentences n'étant pas exclue. La Charte prohibe notamment le congédiement ou la rétrogradation d'un employé au motif qu'il ne parle que le français. Les statistiques indiquent une progression de l'usage du français dans les entreprises québécoises. En 1971, 42 % des travailleurs de la région de Montréal travaillaient généralement en français ; ce pourcentage est monté à 51 % en 1979, puis à 56 % en 1989 (83). Dans les autres régions du Québec, cette proportion est passée de 84 % en 1971 à 88 % en 1989. La francisation des relations de travail a progressé aussi dans la direction des entreprises. En 1951, les francophones occupaient seulement 31 % des postes cadres au Québec ... | Un certain virage vers le "français, langue de travail" | Gaston Cholette | Un certain virage vers le «français, langue de travail», ne s’amorce vraiment qu’avec l’arrivée du parti libéral au pouvoir, le 29 avril 1970. | Un instrument de promotion économique et social pour les Québécois francophones | Michel Plourde | En plus de franciser les milieux de travail, l’objectif de la Charte de la langue française est aussi de franciser, voire de «francophoniser» |
|
|